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Valoriser des jeunes talents haïtiens, projecteur sur Jean-Wilson Dorilus

Valoriser des jeunes talents haïtiens, projecteur sur Jean-Wilson Dorilus

Dans le cadre d’encourager les jeunes professionnels haïtiens dans l’exercice de leurs métiers, l’agence alaminute.info a réalisé une interview avec Jean-Wilson Dorilus, responsable de “Look So Good”, ce 23 octobre 2022. Vous êtes invités à découvrir ce jeune talent dans les lignes suivantes.

Pour être bien vêtu, inévitablement, il vous faut un boss qui sait manœuvrer ses ciseaux, ses machines à coudre et les tissus. M. Wilson, fondateur de Look So Good Collection a partagé avec vous quelques étapes de ses travaux et mis en évidence son entreprise qui satisfait depuis quelques années les adeptes de la mode et de la couture.

Qui est Jean-Wilson Dorilus ?

Jean-Wilson Dorilus – PDG de Look So Good

Il répond au nom de Jean-Wilson Dorilus, propriétaire et PDG de Look So Good collection unisexe, une entreprise de collection de vêtements, et aussi une école de couture.

Il a pris le soin d’expliquer comment il a commencé sa carrière. “En 2006, après avoir subi les épreuves des examens de 9e Année fondamentale, je me suis rendu chez boss Guerlyn pour apprendre à manœuvrer une machine à coudre. À cette époque, j’avais 20 ans. Par mon intelligence et l’évolution de la technologie, l’apparition des smartphones, avec le web et le réseau Internet, je continue le chemin et voici aujourd’hui, la naissance de Look So Good collection”, a-t-il déclaré.

Chaque professionnel ou entrepreneur a une période où il gagne beaucoup plus de revenus. “En période de fin d’année, on trouve des travaux plus régulièrement. Mais aussi au moment des grands événements particuliers comme : graduation, mariage, funérailles et autres, il y a toujours des commandes”, a-t-il expliqué.

Ces moments qui ont marqué le jeune entrepreneur

Dans la vie professionnelle, on rencontre parfois des bons et des mauvais moments. Le PDG de Look So Good s’exprime : “Ma plus grande expérience de manière positive et pratique, j’ai reçu une invitation de la part de la BRH, dans une vente aux enchères. C’était ma toute première expérience dans ces genres d’activité. J’avais aussi une mauvaise expérience, mais qui est devenue fructueuse…. des futurs époux m’ont confié un travail, mais la dame me chantait à chaque instant des contes. C’était une aporie pour tous les producteurs, quoique j’ai essayé de la convaincre. Par la suite, elle m’a témoigné : ‘je vais te dire quelque chose : tes travaux ressemblent à des produits étrangers, hein ? Elle m’a félicité et je me suis senti soulagé”.

L’objectif de tous les producteurs est de se comparer aux standards internationaux et d’avoir des clients de grandes valeurs. Jean-Wilson Dorilus continue et avoue que ses meilleurs clients sont les musiciens de l’orchestre Tropicana d’Haïti. C’est la preuve de notre savoir-faire. Le standard avance jusqu’à 95 % sur le plan international et nous sommes encore étudiant à travers la toile. La carence d’une machine à boutonnière moderne nous empêche d’atteindre les 100 %.

Orchestre Tropicana d’Haïti, 53 ans – Costumes design par Look So Good

Le rêve de Jean-Wilson Dorilus

Contrairement aux jeunes professionnels qui laissent le pays, d’autres qui jouent aux dominos et il y a certains autres qui prennent les armes, Dorilus de son côté compte réaliser son rêve, celui d’exercer son métier en Haïti qui est un véritable défi. En 2014, il a laissé ses études en agronomie pour créer sa collection en décembre. Il a surmonté des moments difficiles, malgré tout, il veut réussir et travaille pour devenir une source de motivation pour ceux qui ne veulent pas livrer leur avenir un exode massif et qui met en péril l’avenir du pays.

Tout le monde voudrait avoir une famille et en prendre soin normalement. Pour Jean-Wilson, jusqu’à présent, ce n’est pas encore le cas : “J’invite chacun de pratiquer un métier manuel bien avant l’obtention des diplômes universitaires. Il faut apprendre parfois même l’inutile car on ne sait jamais. J’ai étudié la communication radio-télé et je suis actuellement un publiciste”, tels sont les conseils du jeune entrepreneur.

Dans une certaine mesure, on peut dire que Jean-Wilson Dorilus est un bon exemple aux yeux de la jeunesse haïtienne, car il n’a pas eu la chance d’apprendre la couture dans une école professionnelle, ni d’apprendre la haute-couture. Il continue à faire son chemin honnêtement.

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