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L’ONU appelle à un effort pour sortir Haïti du chaos

L’ONU appelle à un effort pour sortir Haïti du chaos

Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle puisse réagir au plus vite pour apporter une solution à cette crise aiguë, qui ne cesse de plonger le pays au fond du gouffre. Plus de 70 personnes sont tuées par balles en une seule semaine d’octobre, se lamente L’ONU.

En effet, la situation s’est aggravée en raison d’une succession d’urgences allant du politique à l’humanitaire, en passant par l’insécurité croissante. « Les gens sont abattus par des armes à feu, ils sont privés d’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé, les femmes sont victimes de viols collectifs en toute impunité », déplore M. Turk.

« Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé », a-t-il rappelé dans un communiqué. Toutefois, en dépit de l’incapacité du Dr. Ariel Henry, Premier ministre illégitime à la tête du pays, et malgré son nom cité dans le dossier d’assassinat de Jovenel Moise, l’ONU (Binuh) tend à l’imposer à la tête d’un état failli où la Constitution est mise en veilleuse par les acteurs de l’international.

Par ailleurs, la résurgence de l’épidémie de choléra faisant plus de 2 600 cas infectés et la recrudescence de la violence, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, ne sont que deux des derniers fronts contre lesquels le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental doit désormais lutter. En une seule semaine d’octobre, plus de 70 personnes ont été tuées par des bandes armées.

L’activité programmée de ces gangs armés a également entraîné des blocages de carburant et d’aide humanitaire à un moment où 4,7 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont confrontées à de graves niveaux d’insécurité alimentaire. L’ONU a détecté pour la première fois des niveaux extrêmes de malnutrition en Haïti, comparables à la famine.

Selon M. Turk, il est également « absolument nécessaire de s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’inégalité et de la violence, notamment la corruption systématique et l’impunité généralisée qui entravent le développement du pays depuis des décennies ».

Les Nations unies estiment que les « violations systématiques des droits » en Haïti ne permettent pas actuellement un retour « sûr, digne et durable » des milliers d’Haïtiens qui ont quitté le pays. En ce sens, Turk a sollicité les gouvernements de la région de garantir la protection de ces migrants, indépendamment des raisons de leur fuite.

Categories: POLITIQUE