Le GRAM+ appelle à la santé pour tous face à la terreur des gangs

A l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le Groupe de recherche et d’action en médecine sociale (GRAM+) tire la sonnette d’alarme et attire l’attention des autorités et de la société civile de la République d’Haïti sur la situation sanitaire du pays et la menace qui pèse sur les médecins.

Depuis quelque temps, les médecins sont pris pour cible. Des étudiants en médecine, des infirmières, des internes, des résidents, des médecins généralistes et spécialistes des deux sexes ont été enlevés et d’autres ont été assassinés en toute impunité. Dans des pays comme Haïti, la profession médicale est plus une vocation qu’une tâche lucrative.

Aucun médecin ne peut prétendre à un salaire décent ou à une grande fortune. La situation sanitaire du pays se dégrade. De nombreux médecins fuient le pays pour sauver leur vie, quelle que soit leur profession. Cet exode médical s’accélère de jour en jour et nous arriverons à un point où les gens devront recourir à la pratique ancestrale des amphétamines pour se soigner.

Les éléments violents n’ont pas épargné les institutions qui fournissent des soins médicaux. MSF a dû fuir Cité Soleil, GHESKIO n’est pas en mesure de fournir ses services correctement et HUEH, communément appelé l’Hôpital Général, est en crise depuis des mois.