Le gouvernement haïtien a demandé l’aide internationale pour résoudre le problème de la crise politique qui perdure dans le pays et trouver une solution contre celle causée par la pénurie des ressources pétrolières et de l’eau, il y a de cela plusieurs semaines.
Dans un Tweet de Guterres, BINUH a rapporté que : “Les gangs ont paralysé le pays, provoquant des pénuries de carburant et d’eau. La résurgence du choléra rend encore plus critique de venir en aide à Haïti de toute urgence”. Entre ces lignes, on croit comprendre qu’une nouvelle mission de l’ONU en Haïti est dans les coulisses.
Le du bureau intégré des nations unies en Haïti (BINUH) avait obtenu un mandat de neuf mois en 2021. À Port-au-Prince avec une présence limité, le BINUH avait pour mission de travailler de manière à soutenir les institutions Étatiques pour :
1- Renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’état de droit.
2- Préserver un environnement pacifique et stable, y compris en appuyant un dialogue national inclusif entre Haïtiens.
3- Protéger et promouvoir les droits humains.
Les activités du BINUH, qui ont pour but de créer les conditions nécessaires au développement durable, sont intégrées à celles des 19 agences, fonds et programmes de l’Équipe des Pays des Nations Unies, qui fournissent une aide humanitaire et mettent en œuvre des programmes de développement sous le leadership des autorités nationales.
BINUH a connu un échec selon Pierre Espérance : ” Le BINUH n’a pas réussi 1 % de la mission qui lui a été confiée. La mission a cautionné toutes les exactions, dont la coalition du groupe armé G9 an fanmi. Le BINUH cautionne la banalisation de la vie en Haïti”.
Malgré le constat du fiasco du bureau intégré des nations unies en Haïti, le 15 juillet 2022, le conseil de sécurité de l’ONU, soutenu par le gouvernement américain, a effectué le renouvellement du mandat de BINUH jusqu’en 2023.
Au bout de trois mois à la suite du renouvellement, soit deux mois et vingt-deux jours plus tard, le Premier ministre Ariel Henry et son cabinet ministériel, dans une lettre adressée à l’ONU, ont confirmé la demande d’une intervention militaire en Haïti. Le Conseil de sécurité des Nations-unies prévoit une étude ce 21 octobre afin d’évaluer la nécessité de cette demande.
Visiblement, on pourrait conclure que la demande d’une nouvelle mission étrangère confirme l’échec du BINUH en Haïti ainsi que celle des Nations-unies aussi, d’où les questions : À quoi bon cette nouvelle mission étrangère ? L’ONU en quinze ans de mission en Haïti, a-t-elle oui ou non servi à quelque chose ?